De retour à Mendoza, Hugo Auradou et Oscar Jegou ont été inculpés ce vendredi pour viol avec circonstances aggravantes. En conséquence, les deux membres de l’équipe de rugby du XV de France demeureront en garde à vue pour le moment.
Quelques heures après leur arrivée ce vendredi au centre de détention provisoire de Mendoza, Hugo Auradou et Oscar Jegou ont été mis en examen pour viol aggravé à l’issue d’une audience de mise en accusation. « L’unité du parquet de Mendoza, en charge des infractions contre l’intégrité sexuelle, a procédé à l’inculpation formelle de ces deux citoyens français, accusés de violence sexuelle avec pénétration, aggravée par la participation de deux personnes », a déclaré le parquet de Mendoza dans un communiqué officiel.
En conséquence, le deuxième ligne de Pau et le troisième ligne de La Rochelle resteront en détention pour le moment, malgré la demande de la défense de les placer sous liberté surveillée. Cette requête a été rejetée. Il est important de rappeler que dans cette affaire grave, Auradou et Jegou encourent une peine de 8 à 20 ans de prison en Argentine.
Alvarez : « La liberté conditionnelle semble très compromise »
Une avocate membre des barreaux de Paris et de Buenos Aires avait pris la parole sur ce dossier dans L’Equipe. « Selon les qualifications des faits, soit la peine envisage une liberté conditionnelle, soit elle ne le fait pas. Dans le cas des deux Français, nous sommes dans la deuxième situation si la qualification retenue est celle d’“agression sexuelle aggravée”. »
« Si les éléments de preuve présentés par le procureur lors de l’audience démontrent la vraisemblance du délit et la participation des deux accusés, et que la défense, qui soutient leur innocence, ne présente rien de convaincant, la liberté conditionnelle semble très compromise », a expliqué Victoria Alvarez lors d’un entretien avec le quotidien sportif français. « Les deux accusés resteront en détention pendant l’enquête. Sauf si, au cours de celle-ci, de nouvelles preuves permettant de les disculper sont apportées. Dans un tel cas, ils pourront alors faire une demande de liberté conditionnelle. »