Agression en rugby : un joueur attaqué par des hommes encagoulés et armés

Un simple match de rugby qui bascule dans la terreur. Ça devait être un après-midi comme les autres, et pourtant, Givors a connu l’impensable.

Un vestiaire en enfer

Ce qui devait être un match tranquille de Régionale 1, le 2 février, entre le SO Givors et l’Uram (Union Rugby Ardèche Méridionale), s’est transformé en véritable cauchemar. Une vingtaine d’individus, le visage couvert, ont pris d’assaut les vestiaires avec une violence inouïe. Leur cible ? Un joueur ardéchois qui n’a rien vu venir.

Ces assaillants étaient équipés : barres de fer, bombes lacrymogènes, tout était bon pour semer la terreur. Le Progrès rapporte qu’aucune échappatoire n’était possible pour leur victime. Philippe Gilles, président de l’Uram, résume l’attaque d’un ton amer : « C’était le chaos, ils étaient masqués jusqu’aux yeux. »

Violence et méprise

Nathanaël, le pilier de l’équipe, en a payé le prix fort. Sur le sol, il a essuyé coups de poing et de pied. Résultat : un léger traumatisme crânien. Mais, tenez-vous bien, ce n’était même pas lui la cible initiale ! Une erreur de jugement absurde, confie Gilles. Ces tensions ne sont pas neuves, elles viennent du match aller, où l’enjeu avait déjà dégénéré en bagarre générale.

Heureusement, les dirigeants de Givors ne sont pas restés les bras croisés. Jérôme Allemane, président du club, raconte comment ils ont tenté de repousser les casseurs : « Si on n’avait pas agi, ça aurait pu très mal tourner. »

Cavale et conséquences

Les agresseurs ont pris la poudre d’escampette, laissant derrière eux un vestiaire intoxiqué par du gaz lacrymogène. La police a escorté l’équipe ardéchoise jusqu’à l’autoroute. S’ensuit une enquête qui, trois mois plus tard, permis d’identifier quatre suspects : un de Givors et trois de Rive-de-Gier, arrêtés le 13 mai. Tous attendent désormais leur comparution, prévue pour février 2026.

Mais le mal est fait. Allemane ne cache pas son amertume : « Un jeune du club a poussé trop loin. On se trouve à notre tour victimes de cet acte isolé. » L’agresseur principal ne portera plus jamais le maillot du SO Givors. Une sanction exemplaire.

Cet événement relance le débat sur la sécurité des sports amateurs et souligne la montée inquiétante des violences en dehors des terrains.

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