Un drame évitable ? La disparition tragique de Medhi Narjissi en mer l’été dernier revient sous les projecteurs, révélant des failles béantes dans l’organisation. Des avertissements avaient pourtant été lancés, mais n’ont pas suffi à éviter le pire.
Le poids des alertes ignorées
La disparition de Medhi Narjissi en août dernier lors d’une séance de récupération en mer avec l’équipe de France U18 en Afrique du Sud a pris une tournure encore plus sombre avec le dernier rapport d’enquête. D’après Le Parisien, l’Inspection générale des services souligne que plusieurs signaux avaient été envoyés par la Fédération française de rugby avant la tragédie.
Il s’avère que dès le 12 juillet, Florian Grill, alors président de la FFR, tirait déjà la sonnette d’alarme. Dans un message adressé au manager des jeunes, Stéphane Cambos, il insistait sur la nécessité de rester sur le qui-vive, en raison d’un climat déjà explosif pour le rugby tricolore, avec des scandales souillant la tournée argentine du XV de France.
Des recommandations qui passent à la trappe
Jean-Marc Lhermet, vice-président, n’avait pas mâché ses mots non plus : il fallait encadrer sévèrement les moments détente des futures petites stars du rugby pour éviter de nouveaux scandales. Malgré les mises en garde retransmises au staff, la sortie sur la plage de Dias Beach le 7 août, considérée par le rapport comme improvisée et insuffisamment sécurisée, s’est soldée par le drame que l’on connaît.
Conséquences judiciaires
Les résultats de l’enquête sont accablants. Ils relèvent des manquements d’une gravité flagrante, pouvant même conduire à des répercussions pénales. L’affaire est désormais entre les mains du procureur de la République d’Agen. Une instruction judiciaire pour homicide involontaire est en cours. Chaque minute compte et l’attente du verdict s’éternise, alors que la famille de Medhi espère que justice sera faite.
