La confirmation judiciaire en Argentine : un soulagement pour les accusés français
L’affaire contre les joueurs : une décision finale
La juridiction argentinenne vient de rendre son verdict en évinçant l’appel de la plaignante dans le cas Jegou – Auradou. Les accusations qui pesaient sur les deux sportifs français ont été abandonnées, confirmant ainsi leur innocence dans cette affaire.
Interrogé par le Midi Olympique, l’avocat des deux athlètes, Maître Vey, laisse transparaître sa satisfaction face à cette réussite judiciaire. « La décision était attendue, mais cela apporte néanmoins un soulagement après plusieurs mois perturbés par l’effervescence médiatique, malgré la position déjà claire de la justice. Aucune preuve nouvelle n’ayant été présentée entre l’ordonnance de non-lieu et l’appel, la cour a logiquement confirmé l’arrêt du dossier. Désormais, les joueurs ne risquent plus d’être inquiétés pour les mêmes accusations. Juridiquement, cela signifie que le dossier est classé, » précise-t-il.
Critique de l’accusation et de l’instrumentalisation médiatique
Maître Vey n’a pas manqué de critiquer sévèrement Maître Natacha Romano, l’avocate de la partie plaignante. « Depuis le début, nous faisons face à une plaignante et son avocate qui semblent avoir des difficultés à reconnaître la vérité. Elle a introduit des éléments faux dans l’arène médiatique, contredits par les preuves du dossier judiciaire. Elle a multiplié les déclarations tapageuses concernant la moralité et la vie privée des joueurs, sans aucun argument juridique ou factuel pour étayer ses accusations, qu’elle a lancées sur la scène publique sans en référer d’abord aux institutions judiciaires, » accuse Maître Vey.
Il soutient que cet épisode restera emblématique de l’utilisation abusive des moyens de communication pour faire pression sur la justice, en manquant de respect pour les institutions judiciaires. « Nous avons adopté une stratégie d’humilité, en nous appuyant sur des éléments concrets, des preuves, des expertises et des communications, » précise-t-il.
Clôture du dossier judiciaire
À en croire l’avocat, cette enquête a désormais atteint son terme. « La justice argentine a brillamment mené ce dossier de manière contradictoire. Le ministère public avait déjà disculpé les joueurs, et cette position a été confirmée à toutes les étapes, y compris par les juges d’appel. Il n’existe plus de recours concernant les faits. Bien qu’il soit toujours possible de solliciter des instances comme la Cour panaméricaine des droits de l’homme, ces démarches n’ont pas de caractère effectif. Par conséquent, nous mettons en garde les médias contre toute tentative de maintenir un doute artificiel dépassant les bornes de la légalité. La réalité juridique est désormais fixée : ces joueurs sont déclarés innocents, » affirme-t-il.
Un cas complexe, fortement médiatisé
Maître Vey explique que cette affaire a représenté un grand défi, étant donné l’ampleur médiatique affectant de jeunes talents sportifs. « L’importance des accusations dans le contexte sportif, le climat social tendu, ont alimenté l’emballement médiatique de manière exceptionnelle, » indique-t-il.
Le traitement médiatique et la distance géographique ont contribué à créer un décalage frappant entre le contenu réel du dossier judiciaire et les récits véhiculés par les médias. « Ce décalage, souvent exploité pour d’autres fins que la justice, est inédit, » ajoute-t-il, relatant l’existence d’articles offrant une version fictionnalisée des événements.
Une épreuve éprouvante pour les joueurs
L’avocat revient sur les répercussions humaines qu’a eu cette situation sur les joueurs et leurs proches. « Cela a été une épreuve difficile, mais ils ont bénéficié d’un grand soutien de la part de leurs familles et de leurs clubs. La Fédération française de rugby a affiché une posture de respect des décisions judiciaires, sans jamais douter de l’innocence des joueurs, » raconte-t-il.
Il souligne également l’impact psychologique que l’interprétation publique de cette affaire a pu engendrer. « Ces joueurs font face à l’exposition sur les réseaux sociaux, où des personnes s’approprient l’affaire pour attirer l’attention, sans considération pour la vérité ou l’intégrité des personnes impliquées. Grâce à cette décision de justice, il est crucial que les médias contribuent à rétablir les faits réels, » conclut-il.