Affaire Jégou-Auradou : décision du tribunal de Mendoza délibérée

Le dossier judiciaire concernant deux joueurs français en Argentine prend un nouveau tournant

Délibéré sans date dans l’affaire des rugbymen français

La cour de Mendoza a placé en délibéré, ce lundi, sa décision concernant l’appel d’une femme ayant accusé Oscar Jegou et Hugo Auradou de viol en groupe aggravé, lors de la tournée du XV de France. Aucune date précise pour le verdict n’a été annoncée.

Le sort de la décision en appel sur le non-lieu rendu en faveur des deux rugbymen français, initialement inculpés pour viol en réunion, est toujours incertain. Les avocats présents ont rapporté, à l’issue de l’audience tenue dans l’ouest de l’Argentine, que le tribunal n’a pas précisé de date pour le rendu de sa décision. Les trois juges de la chambre d’appel ont décidé de prendre quelques jours pour examiner les différents éléments de l’affaire. “Ils n’ont pas encore décidé d’une date précise”, a précisé l’avocat argentin des sportifs, Rafael Cuneo Libarona, aux journalistes présents.

Communication du verdict par écrit

Selon Me Natacha Romano, l’avocate de la femme qui accuse, il n’y aura pas de nouvelle audience publique et le verdict sera communiqué par voie écrite. Elle a expliqué cela à la suite d’une audience de trois heures mettant en scène toutes les parties, au cours de laquelle chaque camp a présenté ses arguments respectifs. En décembre, soit au bout de cinq mois d’investigations, la magistrate en charge du dossier, Eleonora Arenas, avait décidé d’abandonner les charges contre les deux jeunes sportifs de 21 ans. Cette décision suivait les recommandations du ministère public formulées dès le mois d’octobre ainsi que la requête des avocats des défendeurs formulée dès le mois d’août.

La volonté de la plaignante

Bien que la décision constitue un élément marquant, elle n’est pas synonyme de la fin de la bataille judiciaire pour Oscar Jegou et Hugo Auradou. Les deux rugbymen avaient été mis en examen en juillet, accusés de viol collectif sur une femme de 39 ans, dans une chambre d’hôtel de Mendoza. L’incident se serait déroulé durant la nuit entre le 6 et 7 juillet, après une rencontre sportive avec l’équipe argentine. Suite à l’annonce du non-lieu, l’avocate de la plaignante a immédiatement fait appel, estimant que certains éléments n’avaient pas été correctement pris en compte. Lundi, elle a demandé l’annulation du non-lieu, souhaitant que l’enquête soit réouverte et qu’elle finisse par aboutir à un procès pour les deux joueurs.