En attendant les premières conclusions de la justice argentine sur l’affaire impliquant Hugo Auradou et Oscar Jegou, des témoignages ayant possiblement une grande importance sont diffusés dans les médias locaux.
Il y a dix jours de cela, Hugo Auradou et Oscar Jegou ont été arrêtés par les autorités argentines après avoir été accusés d’avoir violé et agressé une femme le soir de la victoire en test-match du XV de France contre les Pumas, le 6 juillet dernier. En détention provisoire, les deux joueurs internationaux français attendent les premières décisions judiciaires sur leur sort.
Dans le cadre de cette affaire, plusieurs témoins sont auditionnés, notamment le chauffeur de taxi qui a transporté la plaignante de l’hôtel des Bleus à son domicile le matin suivant les faits. « Je ne me souviens pas de tous les trajets que je fais. Je n’ai rien remarqué. Si elle avait des marques de coups ? Non, je n’ai rien vu. C’était un voyage normal », a déclaré le chauffeur, rapporté par la presse argentine après son audition devant le tribunal de Mendoza.
Rien de « bizarre » selon le chauffeur
« Parfois, les clients montent à l’arrière, parfois à l’avant. Est-elle montée à l’arrière ? Oui. Ai-je noté quelque chose d’étrange? Non, rien. M’a-t-elle parlé? Je ne m’en rappelle pas. Je parle avec presque tous mes passagers. C’était le matin, à 8h30 », a poursuivi le chauffeur. Ce témoignage est crucial pour la défense, qui affirme ce mercredi que « les preuves récemment apparues sont très positives ».
Les avocats des deux rugbymen ont demandé une « assignation à résidence» afin que leurs clients puissent purger leur détention en dehors de la prison de Mendoza. Cela vise à « préserver l’intégrité physique et psychologique des détenus. Cela ne signifie pas qu’ils soient innocents ou coupables. C’est une question de forme, non de fond », a précisé Rafael Cuneo Libarona, l’avocat argentin des deux Français.