À Tokyo, il y a trois ans, l’Espagne avait décroché la troisième place. Aujourd’hui, elle est à nouveau en lice pour remporter une médaille. Les Espagnols, potentiellement en route pour une confrontation avec les Français en vue de la finale, ont connu une frayeur incommensurable mercredi à Lille. Leur affrontement contre l’Égypte a été extrêmement serré, si bien qu’ils n’ont réussi à s’imposer qu’après une prolongation, terminant sur un score de 29 à 28.
Trois ans après avoir remporté la médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, l’Espagne nourrit l’espoir de remonter sur le podium lors des Jeux Olympiques de Paris 2024. Les Espagnols sont désormais à une seule victoire de réitérer leur exploit réalisé au Japon, dans le pire des cas. Face à l’Égypte, dans une réédition de la petite finale de Tokyo que la Roja avait remportée 33 à 31, l’Espagne a de nouveau triomphé ce mercredi au stade Pierre-Mauroy de Lille en quarts de finale du tournoi de handball masculin.
Les médaillés de bronze de Tokyo ont toutefois dû attendre les prolongations pour une nouvelle fois jouer un mauvais tour à cette équipe d’Égypte qu’ils avaient privée du bronze trois années auparavant. En effet, les Espagnols ont connu bien des frayeurs avant de s’imposer en prolongation face aux Égyptiens, et ce, après être revenus de loin.
L’expulsion de Sanad qui a tout changé
Avant de l’emporter avec un but d’écart (29-28), les frères Dujshebaev et leurs coéquipiers ont effectivement longtemps bataillé. Après une première mi-temps largement dominée par l’équipe d’Égypte, quatrième à Tokyo, l’Espagne est rentrée aux vestiaires du stade lillois avec un retard de quatre buts (12-8) sur leurs adversaires, qui semblaient bien partis pour créer l’exploit alors que la fin du temps réglementaire approchait. À cinq minutes de la fin, les Espagnols étaient toujours menés de deux buts (24-22).
Ces deux buts auraient probablement suffi aux Pharaons pour créer la surprise et devenir la première équipe de ce tournoi olympique de Paris 2024 à atteindre les demi-finales si Mohammad Sanad n’avait pas dû quitter ses coéquipiers pour les deux dernières minutes, suite à une faute ayant conduit à un jet de sept mètres en faveur de l’Espagne. Aleix Gomez, sans trembler, a transformé l’occasion. Les Espagnols, qui affronteront les Bleus en cas de victoire des Français contre l’Allemagne, ont ensuite fait la différence d’une courte tête, au terme d’une prolongation également très disputée.