Jackson Richardson, qui s’est établi comme une icône incontestée du handball mondial, n’a malheureusement jamais atteint le sommet olympique auquel il aspirait.
Lorsque Jackson Richardson a été élu meilleur joueur du Championnat du Monde de handball en Tchécoslovaquie, malgré la neuvième position de l’équipe de France, cet exploit était presque passé inobservé. À cette époque, en 1990, le handball n’était pas aussi médiatisé qu’aujourd’hui. Cependant, Richardson s’est réellement fait un nom parmi le public français lors des Jeux Olympiques de Barcelone en 1992, où le parcours remarquable de l’équipe, surnommée « Les Bronzés », a captivé la nation.
Richardson a joué un rôle clé dans le succès du handball français dans les années qui ont suivi, contribuant à remporter deux championnats du monde : le premier en 1995 avec les « Barjots » et le second en 2001 avec les « Costauds ». En 1995, il a même été désigné meilleur joueur du monde. Malgré ces succès, l’équipe encadrée par Daniel Costantini a rencontré des difficultés aux Jeux Olympiques, se contentant d’une médaille de bronze en 1992, puis finissant quatrième à Atlanta en 1996 et sixième à Sydney en 2000.
### Quête Olympique Inachevée
Les Jeux Olympiques d’Athènes en 2004 représentaient la dernière chance pour Jackson Richardson d’ajouter une médaille d’or olympique à son palmarès avant de prendre sa retraite internationale. L’équipe de France, forte d’une troisième place aux championnats du monde l’année précédente, a brillamment passé la phase de groupes avec cinq victoires en autant de matchs, battant notamment la Hongrie et l’Allemagne. Cependant, en quart de finale, le tirage les oppose à la Russie, championne olympique en titre, et la France subit une amère défaite 26-24.
Malgré une entame de match prometteuse qui les a vus prendre trois buts d’avance, l’équipe de France a perdu de son élan, multipliant les fautes techniques et perdant de nombreuses balles. De plus, ils ont été confrontés à un gardien russe exceptionnel, Lavrov. Richardson, en sa qualité de capitaine et de porte-drapeau de la délégation française, a eu peu d’occasions de briller, restant sur le banc tout au long de la première période et n’intervenant que brièvement en défense en seconde période, malgré son rôle efficace dans le vol de balles. Malheureusement, les efforts de Richardson et de son équipe n’ont pas suffi à surmonter la défense russe, notamment grâce à Lavrov qui a réussi à protéger son but de façon inébranlable pendant dix minutes, arrêtant trois pénaltys consécutifs.
Suite à cette décevante élimination, Richardson a fait preuve de résilience, déclarant : « Cela fait partie de la vie. Un athlète doit apprendre à accepter les victoires comme les défaites. Je ne serai jamais champion olympique, mais ce n’est pas mon dernier combat. Il nous reste à affronter l’Espagne dans un match pour le classement. » Bien que déçu, surtout pour ses coéquipiers qui n’avaient jamais atteint le podium olympique, il a mené son équipe à remporter la cinquième place après avoir battu l’Espagne puis la Grèce, concluant les Jeux Olympiques avec un bilan de sept victoires pour une seule défaite. Seule la Croatie a réalisé une meilleure performance, restant invaincue tout au long du tournoi.