Saint-Brieuc bat Nice et se qualifie pour les quarts de finale !

Après avoir été nettement dominé jusqu’à ce que Nice ouvre le score à la 55ème minute, Saint-Brieuc (N2) a ensuite trouvé le courage de renverser la situation. Dans les dernières minutes du match, ils ont réussi à s’imposer (2-1), se qualifiant ainsi pour le tout premier quart de finale de Coupe de France de leur histoire, ce mercredi.

Une soirée de Coupe inoubliable : Retour sur l’exploit breton

La formation de 1966, qui avait atteint le seul huitième de finale du club, en s’inclinant face à Strasbourg (5-2) qui allait par la suite remporter le tournoi, est désormais oubliée. Les cinq joueurs emblématiques de cet exploit passé, présents dans les gradins, ont vu avec émotion leur page se tourner dans le cadre d’un de ces scénarios que seule la Coupe sait offrir.

L’atmosphère d’un stade intime de 6.000 places, avec des supporters tout proches de l’action, un terrain en piètre état, et un outsider qui n’avait rien à perdre, réunissait toutes les conditions pour une aventure mémorable en Coupe. Pendant 88 minutes, sans jamais vraiment convaincre, les Niçois ont semblé maîtriser la situation, du moins jusqu’à un dernier quart d’heure au dénouement exaltant, où leur assurance, frôlant parfois l’arrogance après avoir marqué, a été rudement mise à l’épreuve. Franck Haise, le coach niçois, avait légèrement modifié sa défense en laissant Evann Guessand en dehors de l’équipe, mais il ne s’était pas pour autant montré condescendant envers ses adversaires bretons.

Avec ses joueurs de couloir attitrés, Jonathan Clauss et Ali El Abdi, la recrue Baptiste Santamaria au centre, et un trio offensif composé de Sofiane Diop, Gaëtan Laborde et Mohamed Ali Cho, le collectif niçois affichait une belle allure. Toutefois, bien qu’ils aient rapidement monopolisé la possession, leur emprise sur le match manquait fréquemment de dynamisme et de sincérité. La défense des Bretons, avec les vétérans et anciens de Guingamp, Benjamin Angoua et Christophe Kerbrat, a tenu bon en première mi-temps, sans réellement vaciller sous les assauts adverses, comme les tentatives de Laborde (3ème, 38ème) ou la frappe manquée de Louchet (16ème).

Franck L’Hostis, ancien gardien de Monaco, a dû intervenir sérieusement peu avant la pause sur un tir de Santamaria légèrement détourné en corner (45ème+1). Cependant, le véritable enjeu pour les joueurs de Saint-Brieuc était de réussir à conserver le ballon pour souffler un peu et menacer davantage le but adverse afin de semer le doute chez leurs adversaires.

Même après avoir ouvert le score de façon quelque peu chanceuse, lors d’une frappe maladroite de Diop miraculeusement redirigée vers Louchet, qui a vu sa reprise stoppée partiellement par L’Hostis avant de franchir la ligne (0-1, 55ème), les Niçois n’ont guère inquiété un Maxime Dupé bien trop à l’abri. Mais, lors d’un corner, Hugo Boudin a manqué de peu l’égalisation de la tête, avant que le ballon n’atteigne Boubacar Diakhaby, dont la frappe, légèrement déviée par le talon de Boudin sur le sol, a plongé la soirée dans une nouvelle dimension (1-1, 88ème).

Les Niçois ont essayé de revenir, mais sur un dernier corner en leur faveur, cinq joueurs bretons ont lancé une contre-attaque efficace. Boudin, le défenseur, a saisi l’occasion pour conclure l’action après une parade de Dupé, apportant ainsi une victoire historique aux Bretons (2-1, 90ème+6) qui retrouvent les quarts de finale.