Romane Dicko, malgré de grandes attentes, repart avec une nouvelle médaille de bronze, comme à Tokyo.
Une action rapide pour le bronze
Après une déception en demi-finale, Romane Dicko a réussi à se reprendre et à arracher la médaille de bronze en dominant la Serbe Milica Zabic par ippon, et ce en seulement trente secondes.
Lors de sa matinée de compétitions, Dicko avait démontré une excellente forme en survolant ses adversaires. En huitièmes de finale, elle a affronté et éliminé la Géorgienne Sophio Somkhishvili, disqualifiée après trois pénalités en 1 minute 52 seulement. Poursuivant sur sa lancée, elle a offert une performance éclatante en quart de finale contre la Bosnienne Larisa Ceric. Après avoir marqué un waza-ari, elle a immobilisé Ceric au sol, remportant l’ippon en seulement 34 secondes.
Tout au long de la journée, Romane Dicko a pu compter sur l’enthousiasme du public qui la soutenait avec ferveur. Cependant, son parcours vers le titre s’est arrêté en demi-finale. Elle a été vaincue par la Brésilienne Beatriz Souza, qui n’avait jamais réussi à battre Dicko en catégorie senior. Souza a gagné grâce à une immobilisation décisive, brisant ainsi les rêves de Dicko d’obtenir la médaille d’or olympique.
Un amour pour le judo né aux JO
La passion de Romane Dicko pour le judo a commencé lors des Jeux Olympiques de Londres en 2012. Alors qu’elle avait seulement 12 ans, elle a été inspirée par la médaille de bronze d’Audrey Tcheuméo. « Audrey avait commencé le judo assez tard et elle était d’origine camerounaise, comme moi. Mon père m’a inscrite au judo en septembre, et depuis, je suis tombée amoureuse de ce sport », a-t-elle confié à l’AFP.
JO 2016 : un rêve naissant
À l’âge de 16 ans, Romane a eu l’occasion de vivre les Jeux Olympiques de Rio en tant que spectatrice avec son club de judo, le Randoris Club de Villeneuve-le-Roi. Cet événement a marqué un tournant pour elle, d’autant plus qu’elle a été impressionnée par la victoire d’Émilie Andéol dans la catégorie des +78kg. Dicko se souvient des encouragements d’Andéol qui lui disaient : « La prochaine fois, c’est toi ! ». « C’était un rêve à l’époque, mais il paraissait lointain. Je ne pensais pas qu’en seulement quatre ans, je serais moi-même sur le tatami à Paris », se remémore-t-elle.
JO de 2021 à Tokyo : un bronze et des espoirs
À 21 ans, Romane Dicko est arrivée aux Jeux Olympiques de Tokyo avec de grandes ambitions, portée par une série de victoires impressionnantes. Malgré une défaite en demi-finale contre la Cubaine Idalys Ortiz, elle a su décrocher une médaille de bronze. « Les larmes visibles étaient de joie, celles invisibles de tristesse », a-t-elle avoué, en promettant de viser l’or pour Paris 2024.
Bien que l’or ne soit pas encore dans sa collection, Romane Dicko pourrait bien viser la plus haute marche du podium lors des prochains Jeux Olympiques de Los Angeles dans quatre ans.