Le contexte sportif argentin a été secoué récemment par un événement controversé impliquant des chants racistes de la part de joueurs de l’équipe nationale contre les Bleus. La situation a pris une tournure politique majeure, culminant avec le licenciement du secrétaire adjoint aux Sports. Voici un aperçu détaillé de cette affaire.
Licenciement du secrétaire adjoint aux Sports suite aux chants racistes des joueurs argentins
La polémique persiste… Après la célébration de la Copa America, lors d’un live sur Instagram, Enzo Fernandez et quelques autres joueurs de l’équipe argentine ont été vus entonnant des chants à caractère raciste dirigés contre les Bleus et Kylian Mbappé. « Ils jouent pour la France mais viennent tous d’Angola, c’est bien, ils savent courir, ce sont des trans comme ce putain de Mbappé, sa mère est Nigériane, son père est Camerounais, mais sur le passeport : Français», a déclaré le secrétaire adjoint aux Sports argentin, des propos blessants destinés à insinuer que les Français d’origine africaine ne sont pas réellement français.
Ces chants ont provoqué une véritable onde de choc entre les deux nations dans les dernières heures. La FFF a sollicité la FIFA pour obtenir des clarifications. En conséquence, une enquête a été ouverte et plusieurs joueurs ont dénoncé les chants racistes. Enzo Fernandez, de son côté, se retrouve dans une situation délicate, boycotté par plusieurs collègues français de son club à Chelsea. Le club de Premier League a désapprouvé les propos de l’Argentin, bien que ce dernier continue à bénéficier d’un soutien considérable dans son pays. En outre, les partisans argentins ont montré une solidarité notable envers leur champion du monde, allant même jusqu’à cibler de haine raciste certains Français ayant critiqué les propos tenus.
Le secrétaire adjoint aux Sports limogé pour avoir demandé des excuses
Lundi soir, Julio Garro, alors secrétaire adjoint aux Sports, a suggéré lors d’une interview que le capitaine de l’équipe nationale argentine et le président de la Fédération devaient présenter des excuses pour les chants racistes. Suite à ces déclarations, il a été congédié par le président argentin Javier Milei. « La Présidence indique qu’aucun gouvernement ne peut dicter aux joueurs de l’équipe nationale argentine, double championne d’Amérique et championne du monde, comment penser, agir ou s’exprimer. Par conséquent, Julio Garro n’assume plus la fonction de sous-secrétaire aux Sports de la Nation », a clarifié le gouvernement argentin dans un communiqué rendu public mercredi soir.
Javier Milei a ensuite multiplié les retweets pour défendre les joueurs impliqués, niant visiblement le caractère raciste des chants. La vice-présidente, Victoria Villarruel, a également pris position, demandant aux coéquipiers de Lionel Messi de n’offrir aucune excuse. Selon elle, le passé colonial de la France ne justifie pas de tels gestes d’apologie. « L’Argentine est un pays souverain et libre. Nous n’avons jamais eu de colonies ni imposé notre mode de vie à quiconque. Nous ne tolérerons pas que l’on nous dicte ce que nous devrions faire. L’Argentine s’est construite grâce au courage des Indiens, des Européens, des Créoles et des noirs comme Remedios del Valle, le sergent Cabral et Bernardo de Monteagudo. Aucun pays colonialiste ne nous fera plier pour un simple chant de cour ou des vérités qu’ils refusent d’admettre. Arrêtez de feindre l’indignation, hypocrites. Enzo, je te rends hommage, Messi, merci pour tout ! Des Argentins toujours fiers ! Vive l’Argentine », a-t-elle proclamé.