Originaire de Tiaret en Algérie, née le 2 mai 1999, Imane Khelif a d’abord brillé dans le monde du football avant de découvrir un talent pour la boxe, découvert par un professeur attentif. Malgré une certaine réticence de son entourage au départ, elle a réussi à se faire un nom dans les compétitions nationales et internationales. Elle a notamment participé aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020 et a accumulé plusieurs médailles dans divers championnats du monde et jeux régionaux.
Parcours et controverses d’Imane Khelif
Récemment, Imane Khelif a fait l’objet d’une polémique suite à sa victoire en quart de finale contre Angela Carini lors des Jeux olympiques, dans la catégorie -66 kg de boxe féminine. Après seulement 45 secondes de combat, Carini a abandonné en retournant dans son coin, suite à un coup direct de Khelif. Cet abandon a suscité une vague de réactions sur les réseaux sociaux, où des accusations ont été lancées, qualifiant Khelif d’« homme », et soulevant d’importantes discussions sur son identité de genre.
Sur les plateformes sociales, plusieurs utilisateurs et personnalités ont exprimé leur soutien à Carini, arguant que le combat avait été inéquitable en raison de la supposée « masculinité » de Khelif. Certains ont même suggéré que Khelif présentait une particularité chromosomique, malgré le fait que les autorités compétentes aient confirmé qu’elle était bien une femme. Des messages publiés sur X (anciennement Twitter) ont renforcé ces accusations, atteignant parfois des millions de vues.
Parmi les commentaires, Riley Gaines, une nageuse américaine, a posté une photo de Carini avec le commentaire : « Les hommes n’ont pas leur place dans les sports féminins », un message qui a été largement propagé. Un autre compte, « FairPlayForWomen », a également insinué que Khelif était un homme, une publication partagée par Elon Musk avant d’être retirée en raison d’une infraction aux droits d’image.
Des figures politiques italiennes ont également réagi. Giorgia Meloni, la Première ministre italienne, a affirmé que les athlètes présentant des caractéristiques génétiques masculines ne devraient pas participer à des compétitions féminines. De son côté, Matteo Salvini, vice-président du conseil italien, a critiqué les autorités pour avoir permis la tenue de ce combat.
En mars 2023, Khelif a été disqualifiée des Championnats du monde de boxe pour un « manquement aux règles d’éligibilité ». L’Association Internationale de Boxe (IBA) a mentionné des chromosomes XY, généralement masculins, bien que cette question soit plus complexe. Depuis, le Comité International Olympique (CIO) a retiré sa reconnaissance à l’IBA, évoquant des problèmes de corruption et de manque de transparence.
Les experts s’accordent à dire que les niveaux de testostérone, bien qu’importants, ne déterminent pas nécessairement les performances sportives. Le CIO a assuré que tous les athlètes participant aux Jeux olympiques de Paris 2024 respectent les règles d’admissibilité et d’inscription. Mark Adams, porte-parole du CIO, a précisé que les athlètes sont jugés sur la base de leur passeport et de leur genre déclaré.
En conclusion, bien que la controverse entourant Imane Khelif ait animé les débats, aucune preuve concrète n’a été fournie pour justifier les accusations concernant sa condition chromosomique ou des niveaux anormaux de testostérone. Khelif continue donc à concourir en tant que femme, comme elle l’a toujours fait depuis le début de sa carrière.
