Devant les multiples turbulences du football français, un ancien dirigeant de l’OM s’exprime avec vigueur. Christophe Bouchet demande que soit instaurée une surveillance stricte de la LFP, tout en appelant la ministre des Sports à intervenir sur la gestion de l’organisation.
La stratégie audacieuse de l’ex-président de l’OM pour redresser le football en France
Christophe Bouchet, passé à la tête du club marseillais, n’a pas retenu ses mots dans un courrier adressé à Marie Barsacq, actuelle ministre des Sports. « Le football français est en pleine dérive », affirme-t-il, en condamnant les incidents répétés survenant dans les stades ainsi que les tensions à l’égard des arbitres. Il met en avant notamment les événements désastreux ayant eu lieu lors des matchs PSG-OM et Montpellier-ASSE, qui ont été ternis par des excès de violence.
Bouchet s’indigne aussi du laissez-faire constaté au sein de la LFP en ce qui concerne certains dirigeants et entraîneurs. « C’est incroyable et déplorable, Madame la ministre. Ont-ils donc tous oublié leur devoir d’exemplarité et d’éducation ? », s’étonne-t-il après avoir observé Paulo Fonseca et Franck Haise, malgré leur suspension, présents en tribune. En outre, Bouchet pointe du doigt une mauvaise gestion des droits télévisuels qui affaiblit tous les clubs du championnat français.
Il continue de tirer la sonnette d’alarme en déclarant : « Face à tant de maladresses et de manquements, face à une atmosphère délétère, il est urgent que la FFF ou le ministère des Sports prennent les devants ». L’ex-dirigeant marseillais demande une intervention sans délai : « La Ligue de Football Professionnel, étant sous la tutelle de la Fédération française de football, elle-même une délégation de service public, doit être, Madame la ministre, soumise à votre autorité. Il faudrait mettre la LFP sous tutelle et désigner un administrateur provisoire, externe aux parties actuelles qui n’ont pas su assumer leurs responsabilités ».
Une suggestion qui divise
Cependant, cette proposition radicale n’est pas unanimement accueillie. Un proche de Vincent Labrune, actuel président de la LFP, minimise l’importance de la recommandation : « Bouchet parle uniquement en son nom propre, n’ayant plus aucune fonction officielle. Après avoir perdu toutes ses élections, il cherche à se faire remarquer en attaquant la LFP », a-t-il affirmé. Simultanément, une réforme du sport professionnel se construit au Sénat, avec des mesures envisagées pour accroître le contrôle sur la LFP et réduire la rémunération de son président.