Roberto De Zerbi, parvenu sur les rives du Vieux-Port tel un héros pour l’Olympique de Marseille, voit sa réputation s’éroder lentement. Cet entraîneur italien suit le même parcours qu’un certain Igor Tudor, perdant peu à peu l’élan positif acquis depuis son arrivée, surtout en cette fin de saison.
Roberto De Zerbi à deux doigts de tout perdre à l’OM
L’Olympique de Marseille a du mal à trouver une stabilité durable sur son banc. Roberto De Zerbi, présenté comme un entraîneur talentueux, a propulsé le club vers la deuxième place de la Ligue 1 pendant une période considérable de la saison. Pourtant, à l’entame de la dernière ligne droite, le jeu de son équipe se fragilise. L’OM occupe maintenant la 3ᵉ position au classement et pourrait bien continuer à chuter.
Il est vrai que pour les dix matchs restants, les défaites contre le PSG, l’AS Monaco, le LOSC ou le Stade Rennais pourraient se comprendre. Mais la déception est survenue bien avant pour Roberto De Zerbi et ses joueurs, notamment face à des équipes qu’ils auraient dû battre sans peine. Marseille a perdu contre le RC Lens (0-1) à domicile, suivi d’une sévère défaite contre le PSG au Parc des Princes (3-1).
Un autre revers retentissant (3-1) est survenu face au Stade de Reims, prolongeant la série noire malgré les efforts des supporters pour rester optimistes. Inévitablement, la crise se profile entre l’entraîneur et les supporters, car il est le premier pointé du doigt pour la situation actuelle. Ses choix discutables sont particulièrement critiqués, car ils pourraient priver l’équipe d’une place en Ligue des champions, l’objectif clé de la saison.
OM : Roberto De Zerbi, de sauveur à source de soucis ?
La situation actuelle engage directement la responsabilité du coach italien et Julien Laurens, expert du football anglais le souligne. Dans le podcast Gab and Juls, il réalise un parallèle entre la gestion de De Zerbi à l’OM et celle qu’il pratiquait à Brighton. À la suite du spécialiste, le technicien marseillais s’est obstiné à faire jouer les mêmes éléments, provoquant une surchauffe physique des joueurs, au lieu de varier intelligemment son effectif.
est-il judicieux d’avoir autant sollicité les mêmes joueurs à l’OM ?, s’interroge Julien Laurens, remarquant le danger de fatiguer excessivement les éléments-clés, spécialement les internationaux.
Laurens rappelle aussi que l’année passée à Brighton, De Zerbi avait mis en avant les blessures pour expliquer les difficultés à faire tourner correctement son groupe. Pour l’expert, les mêmes écueils semblent se répéter à Marseille :
« C’est un entraîneur très exigeant, et sans rotation adéquate, les joueurs risquent de se brûler », souligne-t-il.
En outre, bien qu’il salue quelques aspects positifs de l’Italien dans son séjour à Brighton, Laurens critique son côté borné :
« Il est têtu à l’extrême. Si un joueur lui demande d’alléger l’entraînement avant un match, il pourrait bien le durcir », affirme-t-il.
Quant à sa stratégie, même face aux équipes en défense compacte où ses plans échouent, De Zerbi persiste à appliquer les mêmes schémas sans chercher d’ajustements. Cette rigidité pourrait coûter cher à l’OM d’ici la fin de la saison.
