Trois jeunes hommes, déjà bien connus des forces de l’ordre pour leur implication dans le trafic de drogues, ont été incarcérés en attente de leur procès après avoir tiré sur les voitures de joueurs de l’Olympique de Marseille.
Un Quiproquo Tragique
L’événement s’est produit durant la nuit du 20 mai. Les agresseurs ont pourchassé les véhicules de Faris Moumbagna, Jean Onana et Bamo Meïté, convaincus par erreur qu’ils avaient affaire à des membres d’un clan rival venus régler leurs comptes. Les coups de feu ont touché les voitures des joueurs sans causer de blessures, mais ont engendré des dommages significatifs. La voiture de Faris Moumbagna a même fini sa course contre un poteau.
Les suspects, âgés de 18 à 22 ans, ont expliqué qu’ils avaient confondu les véhicules des footballeurs avec ceux de potentiels adversaires, nourrissant leur paranoïa par leurs expériences antérieures. L’un d’eux a perdu des proches dans des conflits liés au trafic de drogue et avait lui-même échappé à une fusillade en 2019. Lorsqu’ils ont aperçu les voitures dans une impasse du XIIe arrondissement, ils ont immédiatement pensé qu’une attaque se préparait, les poussant à agir violemment.
Les joueurs de l’OM, quant à eux, s’étaient retrouvés dans cette impasse par erreur, en suivant les indications fournies par l’application Waze, après une séance d’entraînement et une réunion avec leur coach.
Les enquêtes menées par la police ont rapidement permis de retracer l’identité des suspects grâce aux témoignages des joueurs et à l’analyse des preuves matérielles. Les perquisitions effectuées ont mené à la saisie de plusieurs armes et équipements, parmi lesquels un pistolet automatique et un gilet pare-balles.
Le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, a décrit cet incident comme un « quiproquo total », soulignant que les tireurs n’étaient pas conscients qu’ils visaient des joueurs de football professionnels. Philippe Frizon, le directeur de la police judiciaire marseillaise, a précisé que la réaction des suspects était motivée par leur crainte, exacerbée par leur passé violent et leur méfiance envers d’éventuelles agressions.