Le parcours de Julie Chupin, une archère française de 40 ans, est véritablement admirable. Cet article se penche sur son histoire, alors qu’elle s’apprête à participer aux Jeux Paralympiques de Paris 2024.
La résilience d’une athlète extraordinaire
En 2011, la vie de Julie Chupin a pris un tournant dramatique suite à un grave accident de moto. Devant subir l’amputation de sa jambe gauche, elle était consciente que son existence allait profondément changer. Bien qu’elle ne se considérait pas comme une sportive, Julie a trouvé du réconfort et un nouveau sens à la vie à travers le tir à l’arc. Rapidement, les opportunités se sont enchaînées. « Au bout d’un an et demi de tir à l’arc, je suis entrée dans l’équipe de France de handisport, » raconte-t-elle.
Cependant, ses débuts dans le sport n’ont pas été sans défis. Anthony Rigault, coach de l’équipe nationale, a pris contact avec elle alors qu’elle était toujours en rééducation. « Je ne peux pas dire que j’ai tout de suite eu un coup de foudre pour le tir à l’arc. Mais au moins, cela m’occupait l’esprit, » explique-t-elle modestement. Julie se souvient encore de l’étonnement ressenti lorsque Anthony lui a proposé de s’entraîner pour les Jeux Paralympiques de Rio. « J’ai répondu : ‘Attendez, le tir à l’arc, je ne connais pas bien. De plus, les Jeux, c’est pour les grands sportifs, ce que je ne suis pas du tout ! (Rires). J’ai dit que je pouvais essayer, mais sans promettre quoi que ce soit. » »
En 2014, Julie est ainsi lancée dans une aventure extraordinaire. Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est à quel point le tir à l’arc allait l’aider à accepter son handicap. « Cela m’a permis de franchir le cap de mon amputation. À travers les compétitions internationales avec l’équipe de France, j’ai constaté que certains avaient des situations encore plus difficiles et que les athlètes ne se laissaient pas définir par leur handicap, » ajoute Julie.
Vers de nouveaux horizons
Au fil du temps, Julie a développé une véritable passion pour son sport et la compétition. En 2021, elle participe à ses premiers Jeux Paralympiques, à Tokyo, où elle se classe cinquième. « C’était particulier car il n’y avait pas de public à cause de la pandémie, mais j’ai apprécié cette expérience, » se souvient-elle. Après des années de travail acharné, c’est au Japon que Julie a eu une révélation : « Je me suis dit que ma présence ici n’était pas un hasard et que tout cet effort m’avait ouvert les portes des Jeux. Je voulais maintenant obtenir le meilleur classement possible. »
De cette réalisation est née l’envie de participer aux Jeux Paralympiques de Paris 2024. « Je me fixe des objectifs clairs. Il faut que je fasse mieux qu’à Tokyo, c’est une évidence. Mon but est simple : être présente, tirer toutes mes flèches avec précision, enthousiasme et détermination. Si mes flèches atteignent le jaune, ce sera une réussite, sinon ce n’est pas grave. L’essentiel est de ne rien regretter. »
Julie est également une fervente promotrice des bénéfices du sport, avec ou sans handicap. « Faire du sport apporte tant de choses positives. Cela permet de se changer les idées, de rencontrer des gens, de découvrir de nouveaux horizons tout en apportant du bien-être physique. Pour moi, le sport a donné un véritable sens à ma vie, » conclut-elle.
En regardant le parcours de Julie Chupin, il est évident que le courage et la détermination peuvent transformer une tragédie en une source de force et d’inspiration. Les Jeux Paralympiques de Paris 2024 marqueront sans doute un autre chapitre remarquable de sa vie.