L’Euro, organisé par l’UEFA, représente un événement de taille dans le monde du football européen, dont l’attraction ne cesse d’accroître son influence financière au-delà de celle de la prestigieuse Ligue des Champions. Avec un spectacle télévisuel grandiose attirant des sponsors et des supporters de tous horizons, ce championnat continental génère désormais des revenus époustouflants.
Une Manne Financière Record pour l’UEFA
Le Championnat d’Europe des nations, communément appelé l’Euro, constitue pour l’UEFA une source de revenus vertigineuse, surpassant même l’éclat financier de la Ligue des Champions. Les droits de diffusion se chiffrent à 1,440 milliards d’euros, illustrant l’engouement télévisuel mondial pour cet événement. Les rentrées d’argent commerciales ajoutent encore 568 millions d’euros à cette somme déjà substantielle. Lorsque l’on considère les bénéfices issus de la vente des billets ainsi que d’autres revenus annexes en relation avec les infrastructures d’accueil, le montant global frôle les 2,5 milliards d’euros. Face aux embûches liées à la pandémie et certaines complications organisatrices en Allemagne, l’UEFA a démontré une capacité remarquable à maximiser ses profits, assurant ainsi une stabilité financière exemplaire pour cet événement sportif d’envergure.
Philippe Diallo, à la tête de la Fédération française de football (FFF), a dévoilé la structuration des primes destinées aux joueurs et au staff de l’équipe nationale française pour leur participation à ce grand rendez-vous footballistique. Il a pris la décision de réallouer 30 % des revenues attribuées par l’UEFA, bien que les largesses de cette dernière ne se traduisent pas par un bénéfice direct pour la Fédération, malgré la lucrative aura du tournoi pour ceux qui en assurent l’organisation.
Les sélections qualifiées pour l’édition 2024 de l’Euro, qui se déroulera sur le sol allemand, se partageront une enveloppe globale de 331 millions d’euros. Au démarrage, chaque équipe percevra 9,25 millions d’euros. S’ajoutent à cela des bonus liés aux résultats : une victoire au cours de la phase de groupes rapportera 1 million d’euros supplémentaires par match gagné, tandis qu’un match nul en rapportera 500 000. L’aventure en huitième de finale verra chaque équipe encaisser 1,5 million d’euros de plus, et l’accès aux quarts de finale augmentera la prime de 2,5 millions d’euros. Les demi-finalistes bénéficieront d’un ajout de 4 millions d’euros, tandis que l’équipe parvenant jusqu’en finale touchera 5 millions supplémentaires. Le grand vainqueur se verra attribuer, en plus, une prime de 8 millions d’euros, offrant à l’équipe de France la possibilité d’accumuler jusqu’à 28,25 millions d’euros en cas de parcours sans faute culminant par une victoire.
Dans l’hypothétique scénario où les Bleus réaliseraient un parcours idéal, marqué par trois victoires en phase de poules et un triomphe final le 14 juillet, chaque membre de l’équipe nationale pourrait se voir attribuer près de 297 368 euros. Cette somme reste néanmoins inférieure aux 490 000 euros distribués à l’issue du Mondial 2022, où une part importante de ces récompenses avait été généreusement reversée à différentes œuvres caritatives par les joueurs français.