Clash des présidents de Ligue 1 pour les Droits TV

La réunion de dimanche destinée à consolider un accord sur les droits TV a été marquée par des échanges houleux et des affrontements entre les présidents des clubs de Ligue 1 et la LFP, illustrant une profonde fracture à l’approche du début du championnat.

Des divisions profondes et des critiques acerbes

Dans une atmosphère tendue, les présidents des clubs de Ligue 1 ont exprimé leur exaspération, accumulée depuis plusieurs semaines. Vincent Labrune, chargé de la mission essentielle de vendre les droits TV, est la cible principale des critiques. À un mois du lancement de la saison, aucune chaîne n’avait encore acquis les droits de diffusion du championnat, laissant les responsables choisir entre deux propositions insatisfaisantes : une chaîne entièrement dédiée à la Ligue 1 avec Warner Bros, sans garanties financières immédiates, et une offre moins lucrative de DAZN et beIN Sports, estimée à 500 millions d’euros par an.

Confrontés à ce choix difficile, la deuxième option a été finalement retenue, engendrant de vives réactions. John Textor, le président de l’OL, s’est vivement opposé à cette décision, ce qui a entraîné une réponse cinglante de Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG et de beIN Media Group. Al-Khelaïfi a sèchement suggéré à Textor d’investir ses propres fonds s’il n’était pas satisfait, en rappelant qu’aucune ligue dans le monde n’avait opté pour la création d’une chaîne spécialisée. La tension a encore augmenté lorsque Joseph Oughourlian, propriétaire du RC Lens, a accusé Al-Khelaïfi de conflit d’intérêts, menaçant de se retirer de la réunion. La gestion de Vincent Labrune a également été sévèrement critiquée. Nasser Al-Khelaïfi lui a reproché de n’avoir obtenu qu’une seule offre valable, tandis que Jean-Pierre Caillot, président de Reims, a qualifié l’idée de créer une chaîne de Ligue de « malhonnête et incompétente ».