Habib Beye, désigné ce jeudi pour diriger le Stade Rennais, actuellement en 16e position de la Ligue 1 et potentiellement en barrage, a promis vendredi de mener une « aventure exceptionnelle » avec l’équipe des Rouges et Noirs. Il souhaite insuffler « de la joie, de l’énergie et de la vitalité » à son équipe.
Une aventure prometteuse pour l’équipe de football de Rennes
Lors de sa présentation à la presse, l’ancien défenseur international du Sénégal, âgé de 47 ans, a exprimé avec enthousiasme sa vision d’une « aventure qui sera remarquable » pour lui, ses joueurs et son staff. Il a affirmé que « la situation actuelle n’est pas alarmante à mes yeux ». Il y a encore de nombreux défis à relever et a insisté sur le fait qu’il ne se concentre pas sur le classement, ni sur la bataille pour le maintien.
Il a poursuivi en expliquant que « dans la vie, nous avons ce que l’on appelle les prophéties auto-réalisatrices et, en pensant négativement, nous ne diffusons que du négatif autour de nous ». Il a souligné que le club, la direction et les joueurs sont tous conscients de la situation, mais son rôle est d’insuffler de la confiance plutôt qu’accentuer le pessimisme ambiant.
« L’impact escompté n’a pas encore eu lieu »
L’année dernière, il a été élu meilleur entraîneur de National par la Fédération française de football après avoir conduit le Red Star en Ligue 2. Il demeure optimiste pour un club qui connaît une crise depuis un an et demi. Les Bretons ont enchaîné cinq défaites consécutives en 2025, y compris une sortie de la Coupe de France face à Troyes, qui a des difficultés en Ligue 2.
Face à cette situation, la direction a décidé de se séparer de l’entraîneur argentin Jorge Sampaoli, arrivé mi-novembre pour succéder à Julien Stéphan, en poste depuis un an. « Les résultats sont sans appel. Jorge représentait une impulsion (… pour) créer un choc nécessaire. Mais il est évident que cela n’a pas eu lieu », a déclaré Arnaud Pouille, président exécutif, à propos du départ de l’entraîneur.
Après un mercato estival décevant, Rennes doit aussi réorganiser son effectif cet hiver pour être plus cohérent et performant. Après les arrivées de Seko Fofana dans le milieu, du gardien Brice Samba et de l’attaquant japonais Kyogo Furuhashi, d’autres renforts sont attendus. « Je pense que l’effectif a une grande qualité », a toutefois affirmé Beye, qui devra s’occuper autant du mental des joueurs que de leur physique.
Il faudra « redonner très rapidement de l’énergie à cette équipe, et surtout de la confiance », a-t-il concédé. « Nous avons déjà commencé à apporter de la joie, de la vie, et du dynamisme dans toutes nos actions », a-t-il ajouté, bien conscient que le temps est précieux.
« Être en phase avec le moment et le lieu »
« Ce qui m’importe, c’est que mon équipe soit rapidement performante, prête à assimiler ce que l’on va lui demander et qu’elle dégage très vite une identité », a-t-il précisé. Même s’il n’a pas révélé les détails de sa stratégie, il a indiqué qu’elle serait en accord avec les grandes lignes qu’il a suivies au Red Star.
« Je veux une équipe qui soit dominante sur de nombreux aspects du jeu, capable de maîtriser le rythme et le tempo, et qui puisse faire mal à l’adversaire en permanence », a-t-il décrit.
Il a ajouté que « l’objectif sera également de donner de la confiance et de la liberté à des joueurs dotés d’un grand talent et de créativité », soulignant que les Rennais se sont souvent montrés hésitants et confinés dans des schémas trop rigides depuis le début de la saison.
Le premier match qu’il dirigera sur le banc de Rennes en Ligue 1 aura lieu dimanche contre Strasbourg, le club où il a fait ses débuts en tant que joueur professionnel lors d’une rencontre à… Rennes, le 30 août 1998. « Je perçois un signe positif qui me fait penser que je suis ici au bon moment, à la bonne place pour réaliser un match exceptionnel avec mes joueurs », a-t-il glissé.