Baiser forcé : la procureure confirme le geste « non consenti » sans ambiguïté

Voici une réécriture de l’article :

La procureure Marta Durántez Gil a affirmé mercredi qu’il ne fait "aucun doute" que le baiser forcé de Luis Rubiales à Jenni Hermoso était "non consenti". Elle a ainsi confirmé ses demandes de deux ans et demi de prison pour l’ancien président du football espagnol.

Procès et Répercussions du Scandale Luis Rubiales

« Il s’agissait d’un baiser non consenti », a affirmé la procureure lors de son réquisitoire, précisant qu’après examen, il reste indéniable, sans le moindre doute raisonnable. La magistrate a réitéré sa demande, formulée avant le procès, de condamner Luis Rubiales à un an d’emprisonnement pour agression sexuelle et à dix-huit mois de réclusion supplémentaire pour avoir mis la pression sur la joueuse espagnole dans le but de minimiser le scandale.

La procureure a également souligné l’absence de toute animosité passé qui aurait pu motiver Jenni Hermoso à ne « pas dire la vérité concernant le baiser et les pressions qui ont suivi », en insistant sur l’entière cohérence entre les déclarations de la joueuse, son comportement immédiat et les actes ultérieurs.

### « Un Comportement Exemplaire »

Elle a aussi évoqué les séquences où l’on voit la joueuse célébrer avec ses coéquipières le titre de championne du monde juste avant que Luis Rubiales ne l’embrasse pendant la remise des médailles. Ces vidéos, largement diffusées et utilisées par la défense, ont également été abordées. La procureure s’est insurgée contre l’exigence d’un « comportement héroïque » de la part des victimes de violences sexuelles, en disant qu’il n’était pas légitime d’attendre d’elles un tel comportement. Elle s’est demandée si Hermoso n’avait pas le droit de célébrer un succès aussi marquant que celui de devenir championne du monde.

Jenni Hermoso se trouvait « face à la puissance de toute une fédération de football, contrôlée en totalité par un président », a ajouté la procureure. Mme Durántez Gil a indiqué avoir sollicité une « peine minimale » pour l’agression sexuelle, prenant en considération qu’il ne s’agissait « que d’un baiser, et pas d’une atteinte plus intrusive ». Les pressions exercées sur la joueuse pour qu’elle minore cet incident se sont manifestées « dans le vestiaire, dans le bus, en avion, à Ibiza, auprès de sa famille via WhatsApp, et par son absence lors de la première sélection suivant le scandale », a énuméré la procureure, mentionnant également les représentants de la Fédération.

La procureure a renouvelé ses demandes de réclusion pour les complices présumés de Luis Rubiales, à savoir l’ancien sélectionneur de l’équipe féminine espagnole, Jorge Vilda, et deux anciens responsables de la RFEF, Rubén Rivera et Albert Luque, demandant dix-huit mois de prison pour actes de coercition.

### Vers la Conclusion du Procès?

Jorge Vilda, actuellement entraîneur de la sélection féminine du Maroc, a nié mercredi toute tentative d’intimidation envers Jenni Hermoso pour atténuer l’impact de l’affaire. Cependant, il a admis avoir discuté avec le frère de la joueuse pour exprimer sa « préoccupation au sujet de l’effet médiatique de l’affaire » et pour « chercher un moyen de normaliser la situation ». Selon la procureure, Jorge Vilda, tout comme les deux autres mis en cause, étaient au courant que Jenni Hermoso refusait de réaliser une vidéo avec Luis Rubiales pour minimiser la portée du baiser. Malgré cela, ils ont continué à faire pression pour qu’elle accomplisse quelque chose dont elle n’avait pas envie, a affirmé Mme Durántez Gil.

Luis Rubiales, lors de son audition pour la première fois depuis le début du procès, a soutenu qu’il était « absolument certain » que Jenni Hermoso lui avait donné son accord avant leur baiser. Cependant, la joueuse a rejeté fermement cette affirmation dès le début des audiences, décrivant également les « nombreuses » pressions qu’elle subissait pour minimiser l’importance de l’incident et limiter les conséquences du scandale.

Depuis ce scandale, Hermoso est devenue un symbole dans la lutte contre le sexisme dans le sport. Evoluant actuellement au Mexique, elle n’a pas été appelée pour les futurs matchs de l’équipe nationale espagnole, après avoir déjà manqué un précédent rassemblement. Le procès pourrait se conclure ce jeudi, avec les plaidoyers de la défense et les déclarations finales des accusés. Le verdict sera mis en délibéré, et la décision pourrait prendre plusieurs semaines avant d’être rendue.

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