L’ASSE et le départ explosif de Frédéric Piquionne
Un début rocambolesque dans le Forez
Quand Frédéric Piquionne débarque à Saint-Étienne en 2004, il s’impose vite comme une pièce maîtresse de l’attaque. Pourtant, les premiers pas ne sont pas de tout repos. "Saison 2004-2005, pas évident au démarrage. Les supporters m’avaient dans le collimateur parce que j’avais piqué la place d’un chouchou", se souvient-il dans une interview.
Progressivement, les succès s’enchaînent. Avec des talents comme Zokora et Feindouno à ses côtés, l’équipe brille et finit dignement à la sixième place. Pour Piquionne, "Saint-Étienne, c’était le top." Deux titres de meilleur joueur de Ligue 1 viennent couronner ses efforts et le travail collectif du groupe.
Un clash inévitable
Mais après l’euphorie, retour à la réalité. Dès la deuxième année, tout se grippe. Résultats en demi-teinte, tensions dans l’air. "Des banderoles contre moi, j’en viens même aux mains avec un supporter", confie-t-il. L’entente se rompt, le climat se dégrade.
La saison suivante, malgré des débuts prometteurs sous Ivan Hasek, les négociations de contrat tournent au vinaigre. Ses avertissements sur la revalorisation salariale passent à la trappe. L’attaquant se sent traité comme un esclave, glisse-t-il avec amertume.
Une critique acerbe de la direction
La situation dégénère. "On me menace de m’envoyer en réserve si je l’ouvre", raconte-t-il. Fin de non-recevoir. "Je suis parti", tranche Piquionne.
La gestion de Roland Romeyer à l’époque, il n’est pas prêt de l’oublier. "Romeyer, c’était lui le moteur de mon départ, même s’il n’en est pas conscient", tacle-t-il. Malgré des communiqués assurant qu’il resterait, Piquionne file vers Monaco à la dernière minute du mercato.
Une séparation toujours floue
Des années plus tard, Piquionne tourne la page mais reste piqué. "Si j’étais resté, on aurait joué l’Europe ? La Ligue des Champions ?", s’interroge-t-il encore. Il reste marqué par ce départ brutal, tout en promettant des révélations futures. "Un jour, tout ça éclatera au grand jour", assure-t-il, toujours aussi piquant.
