Voici la réécriture demandée :
L’équipe française de basketball a montré des performances préoccupantes lors de ses matchs de préparation pour les Jeux olympiques. Laurent Sciarra, ancien joueur de poste meneur, exprime son inquiétude face à cette situation.
Six matches, quatre défaites – la dernière, enregistrée ce dimanche contre l’Australie, à six jours de leur début olympique face au Brésil (82-83) – il est clair que les Bleus ont suscité des inquiétudes avant leur participation à la grand-messe parisienne. Médaillé d’argent aux Jeux de Sydney 2000, Laurent Sciarra ne cache pas son inquiétude…
« Je ne vois pas beaucoup d’améliorations depuis deux ou trois ans. Pourtant, on a un sélectionneur qui n’avait pas de club cette année, contrairement aux autres années, donc il avait du temps pour observer les joueurs. Je suppose qu’il a aussi pris le temps de voir ce qui se faisait ailleurs », confie l’ancien meneur de jeu de 50 ans. « Tu peux interroger dix personnes dans la rue pour faire la pré-sélection, certains choisiront Okobo et d’autres ne comprendront pas pourquoi Heurtel n’a pas été pris… Mais une fois cela dit, une sélection a été faite… »
En ce qui concerne les vétérans tels que Nando De Colo, Evan Fournier ou Rudy Gobert, Sciarra estime que le poste de meneur de jeu n’est pas suffisamment bien pourvu pour espérer aller loin dans le tournoi olympique. « Nous n’avons pas de meneur pour jouer à ce niveau… Nous avons une équipe très athlétique, mais nous ne faisons pas de contre-attaques. Cela fait deux ou trois ans que nous pataugeons et je ne vois pas d’amélioration. Je prends pour exemple mon poste, celui qui a été ma vie pendant 20 ans. Des Thomas Heurtel, on n’en a pas tout le temps. Nous avons voulu en faire une affaire politique et nous nous tirons une balle dans le pied. » Une référence à l’exclusion de Heurtel, qui joue en Russie, et est donc jugé incompatible avec l’éthique de la FFBB. « Frank Ntilikina n’a presque pas joué de l’année. Matthew Strazel est excellent à Monaco comme relais, mais on ne peut pas lui demander de prendre des responsabilités. Il peut apporter quelque chose en sortie de banc, comme Andrew Albicy. Mais notre joueur clé n’est pas au top », poursuit Laurent Sciarra.
« Tristes et fades »
Il pointe alors un paradoxe : « On nous a dit qu’on voulait une équipe défensive, mais on a encaissé 27 points dans le premier quart-temps dimanche et terminé avec 83 points encaissés contre une équipe qui ne sera probablement pas dans le top 4 ou top 5. L’Australie avait bien plus de rythme que nous, ce qui n’est pas difficile puisqu’on n’en a pas ou peu. On ne sait pas sur quoi s’appuyer. À part Wembanyama, on ne sait pas quel joueur extérieur sera aligné en début de match. »
Enfin, Laurent Sciarra ne comprend pas l’attitude des joueurs de Vincent Collet, qui dans la première phase de ces JO affronteront le Brésil, le Japon et l’Allemagne. « Je nous trouve tellement tristes. Nous sommes fades. Au-delà de tout cela, ce sont les Jeux olympiques en France ! Il y a une base potentielle et il faut de l’émulation ainsi que de la joie. Perdre des ballons, cela arrive, et c’est gênant sans vraiment l’être. Mais là, les joueurs doivent jouer avec le sourire ! »