Basketteur français : ‘Honte de t’avoir comme président’

Voici la réécriture du paragraphe :

Ayant goûté à la défaite en finale des Jeux Olympiques de Paris 2024 contre l’équipe des États-Unis, les joueurs de basketball français ont frôlé l’élimination dès la phase de groupes. L’expérience a été marquée par une énorme altercation.

Les Bleus n’ont pas manqué l’occasion, mettant en grande difficulté des Américains qui, sans un Steph Curry phénoménal dans les moments décisifs, auraient pu s’effondrer dans cette finale olympique extrêmement disputée (87-98). Les joueurs dirigés par Vincent Collet ont d’ailleurs failli être éliminés prématurément dans ce tournoi prestigieux, après une phase initiale aussi inquiétante que leurs matchs de préparation.

Battus en phase de groupes par les Allemands (71-85) après une victoire difficile contre le Japon (94-90 après prolongation) et une entrée en lice laborieuse contre le Brésil (78-66), les Bleus ont reçu une sévère réprimande du président de la Fédération française de basket, Jean-Pierre Siutat. Cette confrontation a rapidement viré à l’affrontement. «Il s’est passé des choses dans ce tournoi qui seront sûrement dévoilées plus tard. Il y a eu un déclic, je vais vous donner une version abrégée sans entrer dans les détails», a déclaré l’ancien international Stephen Brun sur RMC.

Un clash à la Knysna

«Après le match contre l’Allemagne, Evan Fournier avait fait une déclaration» (il avait souligné les limites de la stratégie jugée trop défensive à son goût). «Le lendemain, le président de la Fédération a décidé de rencontrer les joueurs, organisant une réunion mécontent car il avait vu son équipe être huée à la mi-temps contre l’Allemagne. Il a employé des termes assez durs, comme: « J’ai eu honte ». Et là, un joueur – je ne dirai pas son nom – lui a répondu : « Ah oui, tu as eu honte ? Moi j’ai honte de toi, honte de t’avoir comme président ». Et le déclic est venu quand ce joueur s’est levé et a quitté la pièce, suivi par les onze autres joueurs.»

Pour Stephen Brun, cet épisode constitue un «élément déclencheur» dont les Victor Wembanyama et ses coéquipiers se sont servis pour se transcender et atteindre la finale avec la brillance que l’on connaît, battant les Canadiens en quarts de finale (82-73) et les Allemands en demi-finales (73-69). Cet incident a finalement été bénéfique, contrairement à l’épisode de Knysna lors de la Coupe du monde 2010 de football en Afrique du Sud qui avait tourné au désastre pour l’équipe de Raymond Domenech, éliminée dès la phase de groupes après une grève rocambolesque.