Samba-Mayela : grande nouvelle dévoilée

Unique athlète française à décrocher une médaille en athlétisme durant les Jeux Olympiques de Paris en 2024, Cyréna Samba-Mayela aspire à tirer parti de sa condition physique optimale pour prolonger sa série de succès. Elle a partagé ses ambitions dans une interview avec L’Equipe ce jeudi, jour où se tient le meeting de Lausanne.

Il y a à peine deux mois, Cyréna Samba-Mayela doutait de sa participation aux Jeux Olympiques en raison d’un sévère épisode de covid. « Pour moi, ce serait honteux de me présenter sans être à mon meilleur niveau », explique-t-elle rétrospectivement. Pourtant, l’athlète de 23 ans a bien pris le départ sur la piste violette du Stade de France, réussissant même à décrocher la seule médaille française en athlétisme. Elle a terminé deuxième de la finale du 100m haies en 12″34, ratant la première place de seulement un centième de seconde face à l’Américaine Masai Russell. Ce jeudi, elle reprend la compétition au meeting de Lausanne, épreuve de la Ligue de Diamant. Maintenant qu’elle a retrouvé une forme éblouissante après sa maladie, elle a l’intention d’en tirer pleinement parti.

« Les jours suivant la médaille, j’ai répondu aux demandes des médias. (…) J’ai passé du temps avec ma famille, cela faisait longtemps que je ne les avais pas vus, c’était agréable de profiter de cette médaille avec eux, ainsi qu’avec mes managers et agents », raconte la sprinteuse dans les colonnes de L’Equipe. Deux jours après, j’ai pu reprendre l’entraînement. Ce n’était pas facile car il y a un petit blues après les Jeux Olympiques. Le fait que ce soit terminé alors qu’on préparait ça depuis des années, ce n’est pas forcément évident. Maintenant, je vais continuer à courir et profiter de ma forme actuelle. »

Pourquoi pas le record du monde ?

Cyréna Samba-Mayela, qui s’entraîne désormais sous la houlette de l’Américain John Coghlan, a identifié des pistes d’amélioration pour l’avenir. « Je pense que je peux mieux finir ma course. J’ai visionné la finale des Jeux de nombreuses fois et je me rends compte que j’aurais pu mieux faire après la dernière haie », admet-elle. Ce sont des aspects que nous avons abordés avec mon entraîneur. Et puis je peux encore affiner ma technique pour espérer franchir de nouveaux seuils. »

Ajuster ces petits détails devrait lui permettre d’améliorer son chrono, elle qui a réalisé un record personnel de 12″31 en juin dernier (la troisième meilleure performance mondiale de l’année), soit 19 centièmes de plus que le record du monde établi il y a deux ans par la Nigériane Tobi Amusan (éliminée en demi-finales à Paris). « Le record du monde est un objectif de carrière, oui, mais il faut d’abord que je puisse m’en rapprocher avant de pouvoir envisager de le battre. C’est un processus progressif. » Pourquoi ne pas poser une nouvelle pierre dès ce jeudi à Lausanne?