À chaque édition des Jeux Olympiques, l’épreuve du 100 mètres suscite toujours une immense excitation et 2024 à Paris n’a pas fait exception. Cette année, elle a été le théâtre de la finale olympique la plus rapide jamais enregistrée, marquée par un dénouement incroyable. En moins de dix secondes, les huit athlètes ont franchi la ligne d’arrivée, tous séparés de seulement 12 centièmes. L’incertitude quant au vainqueur a poussé la tension à son paroxysme, car le résultat semblait si serré qu’il a fallu examiner minutieusement la photo-finish avant de proclamer l’Américain Noah Lyles comme le champion olympique. Avec un chrono personnel record de 9.79 secondes, il a devancé de justesse le Jamaïcain Kishane Thompson avec des temps presque identiques (9.784 contre 9.789 secondes).
Bien que Kishane Thompson ait mené la course jusqu’au dernier mètre, Noah Lyles a réussi un retour fulgurant à partir des 50 mètres, lui permettant ainsi de remporter la victoire la plus éclatante de sa carrière. Ayant déjà remporté une médaille de bronze à Tokyo, il a cette fois laissé cette médaille à son compatriote Fred Kerley, qui a réalisé son meilleur temps de l’année avec 9.91 secondes. La performance de Lyles a redonné au sprint américain son éclat d’antan, en particulier en reconquérant l’or olympique vingt ans après la victoire de Justin Gatlin à Athènes en 2004. Kenneth Bednarek, un autre Américain très attendu, a terminé à une décevante septième place avec un temps de 9.88 secondes.
Jacobs, le champion olympique de 2020, à la 5ème position
Tous les finalistes de cette course légendaire ont couru en moins de 9.91 secondes, un temps établi par le Jamaïcain Oblique Seville qui avait pourtant été le plus rapide lors des demi-finales. Lamont Marcell Jacobs, le champion olympique en titre, a réalisé son meilleur temps de la saison avec 9.85 secondes, mais cela n’a pas suffi pour l’Italien qui a terminé cinquième, se blessant aux ischio-jambiers et nécessitant immédiatement des soins. Juste au pied du podium, le Sud-Africain Akani Simbine a également battu son record personnel avec un temps de 9.82 secondes. Le Botswanais Letsile Tebogo, l’autre Africain de la compétition, a quant à lui terminé sixième avec un temps de 9.86 secondes.