Collet : « Ce sera dur toute ma vie »

Participant ce vendredi à Bruxelles pour la finale de la Ligue de Diamant, le spécialiste du saut à la perche Thibaut Collet espère se distinguer afin de faire oublier en partie sa déception olympique, qui le hante encore, selon ses confidences dans les pages de L’Équipe.

Son entretien avec France Télévisions n’est pas passé inaperçu. Après sa contre-performance lors des qualifications de saut à la perche aux Jeux Olympiques de Paris 2024, où il n’a réussi qu’un saut de 5,70 mètres bien loin de son record personnel de 5,95 mètres, Thibaut Collet avait fait des déclarations très sévères envers lui-même. « J’ai honte de ma performance devant ce public extraordinaire. Ce que je vis est terrible. Je suis écœuré, j’ai envie de disparaître », avait-il notamment exprimé. Un peu plus d’un mois plus tard, après des résultats inégaux suivant les JO (5,82 mètres à Nantua, 5,72 mètres à Chorzów et Lausanne, 5,62 mètres à Zürich), le perchiste âgé de 25 ans participe ce vendredi à Bruxelles à la finale de la Ligue de Diamant.

Il espère bien se rattraper, même s’il admet que son échec à Paris est encore difficile à accepter. « Ce que j’ai déclaré sur le coup au Stade de France, je le ressens toujours, confie Collet dans les pages de L’Equipe. Les mots étaient durs, mais j’étais lucide. Je n’ai pas été à la hauteur, je me suis laissé envahir par une forme de pression sociale. J’ai voulu trop bien faire pour mes proches avant de penser à moi-même. Je ne me suis pas reconnu sur le sautoir, je n’étais pas celui que je suis habituellement. Malheureusement, c’est tombé le jour J, et aux JO de Paris. C’était difficile, et cela restera difficile toute ma vie. C’est une cicatrice qui restera. »

Collet : « Il y a eu beaucoup de larmes »

Après avoir assisté aux Jeux Olympiques « comme un spectateur », se rendant chaque jour au Stade de France pour suivre les épreuves d’athlétisme, Thibaut Collet a vécu un retour difficile à la maison. « Il y a évidemment plus grave dans le monde, mais j’étais comme un enfant. Il y a eu beaucoup de larmes, de la tristesse, mais il faut avancer. J’ai fait un point avec mon préparateur mental, car les compétitions suivantes approchaient rapidement. Physiquement, j’allais bien, mais j’étais émotionnellement touché, donc nous avons travaillé là-dessus. » On verra ce vendredi à Bruxelles si le travail a porté ses fruits…